L’ancien Champion du Monde de Groupe N est le dernier vainqueur en date sur le Maroc Historic Rallye. Au volant d’une Porsche 911, il a gagné en 2019 et voudrait bien ‘’remettre le couvert’’ en 2021.
Confidences à propos de…

« En fait, c’est un pays où j’étais allé souvent pour jouer au golf… Et donc, un pays que je ne connaissais pas. Parce que le golf, ce n’est pas le meilleur moyen de visiter ! Le Maroc, je l’ai découvert grâce à l’Historic Rally. Et je suis tombé sous le charme. Les spéciales sont magnifiques, et les gens d’une gentillesse incroyable. On bénéficie là-bas d’un accueil super  chaleureux. Et pour visiter, on peut dire que j’ai visité ! A un moment donné, Yves Loubet nous faisait presque faire le tour du Maroc ! C’était complètement dans l’esprit du rallye d’autrefois au Maroc, une épreuve très très longue, extraordinaire, mais avec parfois 200 km de liaison. Même si on profitait des paysages traversés, ça faisait beaucoup pour les voitures comme pour les coureurs. Aujourd’hui, le Maroc Historique est plus concentré. Cette année, il se tient autour d’Essaouira et Marrakech, ce qui présente aussi l’avantage de réduire un peu les coûts, sans nuire à la qualité de ce rallye qui reste solide. »

« Le gars qui avait acheté l’Opel Ascona 400 pour me faire courir, était dans une équipe qui envoyait chaque année des pilotes au Maroc Historic. Alors j’y suis allé. J’y suis même allé deux fois avec cette voiture. Taillée pour les pistes du pays. Un char d’assaut ! Mais on avait beaucoup de problèmes mécaniques. La première fois au Maroc, avec l’Ascona 400, c’était l’aventure complète. On n’avait même pas reconnu. On est parti avec les notes d’Yves, sans se poser trop de questions. Ce n’était sans doute pas raisonnable, mais on l’a fait et on ne le regrette pas. Par la suite, chaque année j’ai loué un 4×4. Sylvie et moi passions une fois avec les notes d’Yves que je rectifiais à ma sauce, surtout pour l’appréciation des distances, pour les virages, etc. Déjà, d’avoir les notes d’un Loubet, ça représente un gain de temps considérable. »

« Ah mais il est magnifique, ce rallye ! On a tous envie d’y aller. Ca nous démange. Yves trouve chaque année des pistes nouvelles dans des endroits pas possibles. Et même si elles n’étaient pas nouvelles, ça n’aurait rien de grave parce qu’elles sont tellement belles qu’on peut les refaire plusieurs fois avec autant de plaisir. Je suis fan de cette course. Moi qui suis plutôt typé asphalte car j’ai fait l’essentiel de ma carrière en France, lorsque j’ai goûté à la terre en Championnat du Monde, j’ai tout de suite aimé. J’ai couru l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Argentine. Et déjà au San Remo, qui à l’époque était moitié asphalte, moitié terre, ça me plaisait. Donc le Maroc, c’est fantastique. Des spéciales toutes aussi belles les unes que les autres, et roulantes. Et puis c’est varié. Ce n’est pas seulement un parcours ultra rapide, parce qu’on trouve aussi des spéciales qui tournent beaucoup. Et le truc en plus, que personne ne lui enlèvera jamais, c’est un rallye d’Yves Loubet. Et les rallyes de Loubet sont quelque chose à part. D’ailleurs, je dois dire que le Tour de Corse historique garde l’empreinte d’Yves, même s’il ne fait plus partie de l’organisation. »

« De toute façon, ce sera sur une Porsche. Une voiture bonne partout, et super pour la terre. Elle a tout : beaucoup de motricité, un moteur refroidi par air (ce qui évite les fuites), la fiabilité. Bon, en 2018, on est en tête tout le long et on casse la boîte à la fin. Comme on avait peu d’avance sur Deveza, on termine 2^e derrière lui. Du coup la victoire en 2019 était d’autant plus belle. »

« L’année où j’ai gagné, qu’est-ce qu’on a pu avoir chaud ! Décembre dans la région d’Essaouira et Marrakech, ce sera sûrement très agréable. Pour les voitures comme pour les pilotes ! »