SAINTE AGOSTINETTE, LA BONNE FEE DU RALLYE, ORGANISE UN DEPART DE MARSEILLE

Un concurrent lui a fait un jour ce compliment sublime : « Si l’Abbé Pierre et Mère Teresa avaient pu faire des enfants ensemble, toi tu serais leur fille. » Tout est dit.
Marie-France Agostinetti –‘’Agostinette’’ pour tous, depuis qu’Yves Loubet l’a surnommée ainsi- a le don de se trouver toujours là où l’on a besoin d’aide -donc, besoin d’elle.
Commissaire sportif international, elle opère en Championnat du Monde WRC, mais sur le Maroc Historic, elle apporte tout autre chose encore : sa parfaite connaissance de la course et de ses règles d’une part, mais aussi ses qualités de médiatrice,  sa présence d’esprit, autant que la chaleur de son cœur, son aptitude à consoler, rassurer, expliquer, réparer les âmes, prévenir, convaincre, et on en passe. Vouée aux autres sur le rallye, comme elle le fut tout au long de sa carrière hospitalière -responsable des services d’urgence- elle est la bonne fée sur laquelle chacun peut compter.
Evidemment, elle accompagne l’organisation du Maroc Historic depuis les débuts en 2010.
Et cette année, dans son souci de faciliter la vie des concurrents -voire d’alléger les budgets- elle a négocié avec La Méditerranéenne des passages Marseille-Tanger, 38 heures de traversée (à réserver sans tarder, car les navires ne sont pas immenses).
En ce moment, Agostinette passe ses journées -et ses soirées- le téléphone vissé à l’oreille, à régler tous les détails -et ils sont nombreux !- de la logistique, en compagnie des indispensables partenaires du Maroc. « Ah, si on ne les avait pas, que ferions-nous ? soupire-t-elle. Sans l’Association Sportive du Grand Maghreb sur laquelle nous nous appuyons, nous ne pourrions jamais organiser un tel événement. » Loué soit donc Dominique Marciano dont l’entregent, la réactivité et la parfaite connaissance du monde de la course ont rapidement fait l’un des piliers du Maroc Historic. « Un incontournable », estime Marie-France Agostinetti. Il est aujourd’hui Trésorier du comité d’organisation du Maroc Historic. Parmi les autres soutiens précieux, qu’elle cite souvent, figure Harite Gabari : « Il se met chaque fois à notre disposition, spontanément. Nous aide à louer des 4×4, met le sien au service du rallye qu’il suit accompagné d’un ostéopathe. Tout cela bénévolement. Son plaisir, c’est d’être utile aux autres et de vivre avec nous sa passion de la course. » Par ailleurs, Harite disputait récemment le rallye du Maroc moto.


Agostinette ne connaissait pas le Maroc avant de collaborer sur l’Historic. « Quel émerveillement ! J’ai découvert une belle culture, des gens pleins de subtilité, d’une gentillesse exquise. Ils nous réservent un accueil généreux. Un jour où nous avions un regroupement à midi au milieu de nulle part, nous avons vu venir à nous un monsieur avec du thé. Il est resté durant quatre  heures avec nous, à servir son thé aux concurrents. Lorsque nous lui avons proposé ce qu’il nous restait de viande, il a dit gentiment : ‘’les volailles, nous en avons, merci ; on les élève. Mais vos belles pastèques, j’en veux bien si vous ne les mangez pas. On n’en trouve pas chez nous.’’ » Les anecdotes comme celles-ci fourmillent dans la jeune histoire du Maroc Historic. Marie-France se souvient aussi d’un homme venu avec un brasero déjà allumé, pour faire gagner du temps aux ‘’cuisiniers’’ du rallye.


« Ce pays est un enchantement, poursuit-elle. Je n’y ai rencontré que de charmantes gens. »
Voilà pourquoi elle, qui est chargée des relations avec les concurrents, n’hésite pas à sonner le rappel à l’heure des engagements. Un événement comme celui-ci, tous les amateurs de sport auto qui n’y ont pas encore pris part devraient vite le découvrir. Ils le méritent. Et le Maroc aussi.